Démarche Luc Boyer

Démarche en sculpture

Depuis toujours, la forme, le mouvement, la matière et la nature dirigent mon travail sculptural.

La vulnérabilité et la précarité sont des thématiques que j’essaie de transposer en sculpture. Précarité sociale : les mondes « primitifs » menacés et/ou disparus que l’on tente de reconstituer via les fouilles archéologiques (série de 94 à 98).

Précarité du corps humain : atteint de la poliomyélite en bas âge, cette situation a donné naissance à une série de sculptures  s’inspirant de virus, de muscles, du système nerveux, de blocage d’énergie (série de 98 et 99).

Depuis, il semble que les références au corps humain s’amenuisent et que des références à l’universel se pointent à l’horizon : matière, nature, vie, …énergie.

Privilégiant les procédés d’assemblage pour réaliser mes sculptures, pierres sphériques, rondins de bois et papiers déchirés sont assemblés à l’aide de fil métallique. Qu’elles soient miniatures ou bien monumentales, elles sont le résultat d’un travail répétitif, brut, instinctif.

Démarche en dessin

Ma démarche en dessin est très intuitive. J’utilise le lavis d’encre à la plume et au pinceau et les crayons sur papier Arches.

Les taches et les lignes prennent place et laissent apparaître des formes qui suggèrent des univers infiniment petits : virus, microbes, intérieurs de vaisseaux, systèmes nerveux … et des univers beaucoup plus grands : minéraux, vues aériennes de territoires… Durant que le dessin se matérialise, mon esprit voyage, je rêve, je me raconte des histoires.

La neige qui fond au printemps laisse apparaître un monde bien étrange créé par l’accumulation de sable, de petites roches, de débris, de couches de neige qui forment des strates de différentes couleurs. Et l’eau qui coule comme une rivière souterraine creusant son chemin dans la glace. La neige est-elle vraiment blanche ?

Luc Boyer