Démarche de création

Bon Dieu, qui es-tu?

(Tel qu’entendu dans « Prédateur » (1987) quand la bititte meurt)

7,264,418,696 personnes sur la planète, 7,264,418,696 grains de litière agglomérante dans la salle de bain de mon chat, comment se fait-il que l’on prenne même la peine d’avoir une identité?

En réalité, nous n’avons aucun pouvoir sur notre identité, tout ce que nous pouvons contrôler, ce sont nos actions. Leurs conséquences nous dépassent, alors qu’est-ce qu’un individu/un artiste peut faire d’inoffensif, d’authentique, de significatif et d’amusant?

Récemment dédiée à la réorientation de l’inaperçu, Julie Mercier explore les matériaux qui la font sortir de sa zone de confort, considérant la vie comme un jeu perpétuel au sein duquel l’apprentissage de nouveaux médiums et la découverte de nouveaux champs d’intérêts sont les seules façons d’éviter l’obsolescence et l’ennui.

Ses explorations récentes frôlent l’art conceptuel alimentaire et tendent à rechercher l’interactivité, l’implication du spectateur. La culpabilité, la responsabilité et l’impuissance sont quelques thèmes qui sont alors abordés. Gaspiller la nourriture : le crime absolu.

En peinture, elle fait l’éloge de la fuite en créant des ‘’lieux’’ qui n’existent pas, imaginaires et surréalistes, inspirés du rêve et d’échantillons du quotidien. Ils sont empreints de nostalgie, utilisant la mémoire et internet comme source d’indices et d’erreurs sur une réalité grandiose qui n’existe plus. Les couleurs et la matière sont très présents, afin que l’on oublie pas ‘’la peinture’’, l’outil qui crée un univers plus cohérent que la réalité.

“ Toutes les grandes actions et toutes les grandes pekinsées ont un commencement dérisoire.” (Albert Camus, Le mythe de Sisyphe, 1942)

Julie Mercier