Démarche en création et CV

Paysage détourné  

Les paysages et leur immensité, dans lesquels je vis, sont imprégnés en moi. Ils relèvent autant le bucolique que les agressions subies lorsqu’on les parcourt. Cette thématique classique qui a été exploitée dans presque tous les périodes et mouvements de l’histoire de l’art et le plus souvent liée à la contemplation. J’ai également une grande passion pour l’art moderne et plus particulièrement pour les plasticiens. Dans mon travail, je tente de déconstruire l’image que l’on se fait de l’un et de l’autre pour tenter d’actualiser ces genres picturaux afin qu’il devienne une construction de notre réalité d’aujourd’hui.

Dans le paysage, la forêt est principalement exploitée pour être à l’intérieur de celle-ci. C’est à partir de ce point de vue que la déconstruction s’amorce par la superposition et la juxtaposition de représentations et de formes sur des plans différents, l’unité devient indépendante de l’ensemble. Ainsi, les repères habituels pour la mise en place de l’espace sont détournés; l’illusion et la réalité se confondent. Seul le réseau personnel de liens et de sens qui nous habite rend possible la construction. Le mouvement prend également une place importante par nos propres mouvements/déplacements et celles des mouvements naturels de la nature.

Le temps est également évoqué par la forme de l’œuvre et par le travail pictural qui représente des manières de faire l’art à différentes périodes de l’histoire. La variété des touches picturales est des exemples de ce questionnement sur la représentation au cours de l’histoire de l’art.

Une thématique qui, depuis l’an 2000, aborde l’omniprésence et la grandeur du territoire. Le paysage devient une expérience qu’il faut vivre.