Édith Laperrière
Le temps qui intervient sur les éléments du quotidien, les transformations du territoire, les objets et les gens est le point de départ des œuvres. Nostalgique des moments passés, de l’enfance et des souvenirs, je veux faire revivre ces instants. Ma démarche se caractérise avant tout par mon attitude « d’archiviste du temps qui passe » qui consiste à immortaliser sur papier des traces du passé et ceux de l’Ère contemporaine visant à questionner notre identité. Mon travail est caractérisé par un style épuré et composé par une superposition d’éléments iconographiques. La transparence et la disparition renforcent l’aspect insaisissable, fragile et éphémère des éléments autour de nous. Je les déconstruis et les transforme pour leur donner un second souffle. Lors de l’impression des œuvres, je laisse le temps intervenir directement entre les passages d’encre en sérigraphie. En variant le temps entre les périodes d’impression, l’image sur l’écran se bouche davantage faisant ainsi disparaître la trace de celle-ci sur le papier. Les œuvres imprimées sont donc des variantes puisque l’image diffère d’une œuvre à l’autre. Cette disparition est similaire aux souvenirs dans la mémoire. Il arrive que mes réalisations sur papier se transforment en sculpture ou en installation visant à intégrer le visiteur dans l’oeuvre. Enfin, je tente par mes projets de questionner la notion du tirage et la bidimensionnalité de l’art imprimé.